Type de document : | Ouvrage |
Titre : | Jaune |
Editeur : | Paris : EDITIONS DU SEUIL, 2019 |
Langues | Français |
Format : | 238 p. / ill. en coul. |
Présentation : | ill. en coul. |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-02-142057-9 |
Mots-clés : |
Nom Commun COULEUR ; HISTOIRE ; HISTOIRE DE L ART ; RELIGION |
Résumé : |
Aujourd'hui, en Europe, le jaune est une couleur discrète, peu présente dans la vie quotidienne et guère sollicitée dans le monde des symboles. Il n'en a pas toujours été ainsi. Les peuples de l'Antiquité voyaient en lui une couleur presque sacrée, celle de la lumière, de la chaleur, de la richesse et de la prospérité. Les Grecs et les Romains lui accordaient une place importante dans les rituels religieux, tandis que les Celtes et les Germains l'associaient à l'or et à l'immortalité. Le déclin du jaune date du Moyen Âge qui en a fait une couleur ambivalente. D'un côté le mauvais jaune, celui de la bile amère et du soufre démoniaque : il est signe de mensonge, d'avarice, de félonie, parfois de maladie ou de folie. C'est la couleur des hypocrites, des chevaliers félons, de Judas et de la Synagogue. L'étoile jaune de sinistre mémoire trouve ici ses lointaines racines. Mais de l'autre côté il y a le bon jaune, celui de l'or, du miel et des blés mûrs ; il est signe de pouvoir, de joie, d'abondance.
À partir du XVIe siècle, la place du jaune dans la culture matérielle ne cesse de reculer. La Réforme protestante puis la Contre-Réforme catholique et enfin les " valeurs bourgeoises " du XIXe siècle le tiennent en peu d'estime. Même si la science le range au nombre des couleurs primaires, au même titre que le rouge et le bleu, il ne se revalorise guère et sa symbolique reste équivoque. De nos jours encore, le jaune verdâtre est ressenti comme désagréable ou dangereux ; il porte en lui quelque chose de maladif ou de toxique. Inversement, le jaune qui se rapproche de l'orangé est joyeux, sain, tonique, bienfaisant, à l'image des fruits de cette couleur et des vitamines qu'ils sont censés contenir. (Note de l'éditeur) Today, in Europe, yellow is a discreet colour, not very present in everyday life and hardly ever used in the world of symbols. This was not always the case. In ancient times, people saw in it an almost sacred colour, that of light, warmth, wealth and prosperity. The Greeks and Romans gave it an important place in religious rituals, while the Celts and Germans associated it with gold and immortality. The decline of yellow dates back to the Middle Ages, making it an ambivalent colour. On the one hand the bad yellow, that of bitter bile and demonic sulfur: it is a sign of lies, avarice, felony, sometimes disease or madness. It is the color of the hypocrites, of the feline knights, of Judas and of the Synagogue. The yellow star of sinister memory finds its distant roots here. But on the other side is the good yellow, the yellow of gold, honey and ripe wheat; it is a sign of power, joy and abundance. From the 16th century onwards, the place of yellow in material culture has been steadily declining. The Protestant Reformation, then the Catholic Counter-Reformation and finally the "bourgeois values" of the 19th century hold it in low esteem. Even if science classifies it as a primary colour, in the same way as red and blue, it is not much appreciated and its symbolism remains equivocal. Even today, greenish yellow is still perceived as unpleasant or dangerous; it carries within it something sickly or toxic. Conversely, the yellow that is close to orange is joyful, healthy, tonic, beneficial, like the fruits of this colour and the vitamins they are supposed to contain. (Editor's note) |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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2.4.5 - 8745 | Ouvrage | Bibliothèque IFM | 2.4.5 Couleur | Disponible |