Résumé :
|
Dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, comment définir l'innovation et mesurer les résultats des politiques d'innovation ? En réponse à ces questions posées par Christine Lagarde, ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, Pascal Morand et Delphine Manceau défendent une vision holistique de l'innovation et suggèrent des initiatives publiques visant à stimuler et à faire évoluer la vision de l'innovation dans notre pays. Fondé sur un travail collectif mené par des professeurs de ESCP Europe et sur des témoignages de dirigeants d'entreprises et d'experts, ce rapport met en évidence la nécessité d'intensifier la capacité d'innovation des entreprises françaises. À l'heure de la mondialisation, les investissements en recherche ne pourront y suffire. Il s'agit de ne plus se focaliser seulement sur l'innovation technologique, mais d'adopter une vision et une politique élargies, qui intègrent un travail sur les usages, les modèles économiques, le design et le marketing. Le sujet et les enjeux économiques qui l'accompagnent exigent une vision transversale et volontariste, seule à même de faire évoluer les mentalités, qui jouent un rôle essentiel sur ce sujet, l'innovation étant une culture avant d'être une méthode. L'adoption d'une vision élargie suppose de faire évoluer les indicateurs de mesure employés, en ne se référant plus uniquement aux investissements en R&D et aux brevets. Les auteurs proposent 5 nouveaux indicateurs et 10 pistes d'actions à destination des pouvoirs publics pour renforcer la capacité d'innovation des entreprises. Sont notamment proposées la création d'un label valorisant les entreprises ayant mis en place des processus favorables à l'innovation, une annexe comptable facultative permettant de valoriser les actifs immatériels développés en interne et une politique d'enseignement favorisant davantage la créativité et la prise de risque. (Note de l'éditeur)
|