Résumé :
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Si la dentelle est aujourd'hui un ornement incontournable du vestiaire féminin, elle a longtemps été un produit de luxe réservé aux élites, convoité par les femmes, mais aussi par les hommes. Du XVIIe siècle jusqu'aux premières années du XXe siècle, la Normandie a bâti sa réputation sur les productions d'Alençon, de Caen et de Bayeux. Issues des manufactures normandes, des pièces en dentelle de très grande qualité s'en allaient parfaire le costume des grands de ce monde. Les points d'Alençon et d'Argentan, les blondes et le chantilly étaient recherchés, convoités voire adulés à l'excès par les Cours européennes du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle. Les contributions de conservateurs, d'historiens et d'universitaires ressuscitent dans cet ouvrage le passé fastueux de la dentelle manuelle en Normandie et son utilisation dans la mode. Plus qu'un simple tissu, la dentelle est au carrefour de plusieurs histoires. Signe ostensible de richesse et de distinction sociale, elle dessine en creux l'histoire d'une région, lorsqu'une de ses principales ressources économiques était soumise au phénomène fluctuant de la mode.
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