Résumé :
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Dans ce manifeste, le sociologue met en évidence le retard des SHS françaises dans la prise en compte et l’utilisation des nouveaux outils numériques. Sans doute ceux-ci représentent-ils un risque pour les libertés individuelles. Mais ils sont aussi un formidable outil de travail pour le chercheur en sciences sociales, fertile en innovations, nouvelles pratiques et nouvelles méthodes : le monde virtuel ne pourrait-il pas, par exemple, constituer un nouveau terrain d’enquête ? L’histoire, dont Fukuyama prédisait la fin, ne devient-elle pas une histoire à la fois globale et individuelle grâce aux Big data et leurs millions de données consultables en open access ? De sujet d’étude, l’homme et la société ne deviennent-ils pas acteurs/auteurs de leur propre récit ? Pour Michel Wieviorka, les sciences humaines et sociales doivent être partie prenante des nouvelles technologies de l’information.
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