Résumé :
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L'industrie du design corporel s'épanouit. Le corps est devenu la prothèse d'un moi éternellement en quête d'une incarnation pour sursignifier sa présence au monde, pour adhérer à soi. Tatouage et piercing sortis de la marginalité sont devenus les accessoires de la mise en scène de soi. Partant du constat que le "corps marqué" a, depuis l'Antiquité et dans les sociétés traditionnelles, été l'expression d'un parcours, d'un message et surtout d'une identité, David Le Breton montre comment l'Église s'est fortement opposée à cette pratique, mais aussi comment, après les marins et les soldats, la justice s'en est emparée comme d'une "marque infamante". Il étudie la façon dont le tatouage intervient comme langage de révolte jusqu'à aujourd'hui où le piercing est bel et bien une identité à fleur de peau qui concerne la jeunesse.
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